
faire des Quartiers Nord un exemple pour Marseille
accès direct
Retrouvez ici les mesures phares du programme, présentées par des candidats ou soutiens.
LA DÉMOCRATIE LOCALE (RIC, BUDGET, ETC.)
L’emploi
le logement
les transports
la santé pour tous
les écoles
la sécurité
LA CULTURE ET LES SPORTS
UN TERRITOIRE VERT ET RESPIRABLE
le vivre ensemble
INTERVIEW DE MOHAMED BENSAADA, TÊTE DE LISTE DE UNIR ! – rassemblement CITOYEN, SOUTENU PAR LA FRANCE insoumise ET EELV.
Mohamed Bensaada répond à des questions d’internautes, collectées via Facebook le 6 mars dernier.
Décider ensemble et se faire confiance
Qui peut dire en toute honnêteté que l’avenir d’une ville se fige dans un isoloir ? Une ville est faite de changements, d’aléas du quotidien. Elle se transforme au fil des actes de chacun·e.
Ayons l’ambition d’une pratique démocratique permanente, de soumettre nos élus au contrôle bienveillant des citoyen·ne·s. Ayons le courage de soumettre la décision municipale au débat public.
Décision n°1 : Faire de la bastide St Joseph la « maison de la démocratie et du citoyen »
1. Mobiliser les services techniques pour assurer une co-décision et le suivi des politiques publiques
Les agents de la mairie de secteur seront mobilisés pour accompagner les habitant·es dans l’exercice de la démocratie locale créant une nouvelle relation entre action publique et administré·e·s :
• formation des agents,
• nouvelles missions : transparence, compréhension des politiques publiques, accompagnement à la production de politiques publiques par les habitant·e·s.
2. La bastide de St-Joseph, un lieu de vie démocratique
Les portes de la mairie de secteur seront ouvertes à tou·te.s les Marseillais·es et les espaces de la bastide St-Joseph réaménagés.
• Des espaces pour y découvrir l’histoire et l’actualité citoyenne du secteur et de notre ville,
• Information et accompagnement particulier des publics les plus précaires vers l’accès à leurs droits notamment sociaux.
• Dans le cadre d’un Plan contre la pauvreté, permanences d’écrivains publics pour faciliter ces démarches administratives.
• Mise en place d’un accueil des associations et des projets citoyens
• Aménagement d’un lieu de décisions citoyennes permanentes.
3. Un espace de décision pour toutes et tous
Des conventions citoyennes annuelles se tiendront à la mairie de secteur pour définir avec les élu·es et technicien·ne·s les problèmes rencontrés et des feuilles de route des politiques publiques. Elles produiront des délibérations-cadres qui seront présentées en conseil de secteur. Nous commençons ce travail dès la campagne électorale dans le cadre du Conseil d’Action Citoyenne de la liste « Unir ! ».
Décision n°2 : Les citoyens au cœur de la décision du conseil de secteur
4. Un conseil municipal loyal à tou·te·s les habitant·es
Tout au long de l’année, chaque adjoint aura l’obligation de travailler a minima une fois par mois avec un collège citoyen ad hoc, composé des acteurs-trices du territoire, d’associations, d’experts et de citoyen·ne·s tiré·es au sort.
5. Des adjoint·e·s pour une véritable vie démocratique
Un·e des premier·e·s adjoint·e·s aura pour délégation la démocratie directe, la vie associative et la transparence des décisions. Un·e adjoint·e à l’éducation populaire sera nommé·e et aura entre autres missions de favoriser l’émergence de citoyen·ne·s impliqué·e·s.
6. Des élu·e.s qui passent le relais
Nos élu·e·s ne pourront effectuer plus de deux mandats. Ils auront pour mission de former de futur·e·s élu·e·s issu·e·s des forces vives du territoire.
7. Des élu·e·s éthiques et contrôlé·e·s
Ils s’engageront autour d’une charte des élu·e·s co-écrite avec les habitant·e·s, et signeront la charte de l’association Anticor. Ils auront pour obligation de publier l’agenda de leurs rencontres avec des acteurs privés (contre tout conflit d’intérêt).
8. Une votation de bilan à mi-mandat
Nos élu·e·s se soumettront à une votation de bilan à mi-mandat, accompagnée d’un débat public. À son issue, le maire et un collège de citoyens s’engageront si nécessaire à :
• réorienter la feuille de route en fonction des besoins et constats
• renouveler les délégations si nécessaire.
Décision n°3 : S’appuyer sur les forces vives
9 : Indépendance de la vie associative
Nous effectuerons un audit citoyen, accompagnés d’experts de la vie associative pour évaluer son financement, sa transparence, sa gestion. Nous instaurerons un rapport de coopération avec les associations en respectant leur indépendance financière et politique.
10. Des conseils d’implication citoyenne
Nous nous appuierons sur les instances existantes (associations, CIQ, conseils citoyens, tables de quartiers…) et sur les possibilités permises par la loi (dispositif CICA) pour créer des Conseils d’Implication Citoyenne. Ils disposeront de budgets, d’espaces (en réoccupant les 26 centres d’animation du secteur, sous-utilisés), d’un pouvoir délibératif afin de soumettre leurs propositions au vote du conseil de secteur. Nous co-écrirons avec eux une charte commune de l’implication citoyenne, constituant un ensemble de règles de transparence, d’égalité, d’inclusion sociale et permettant de créer un réseau entre les différentes associations. Ils auront également pour missions, le contrôle de l’attribution des subventions et l’occupation des équipements publics, dans un soucis d’équité, de transparence, et d’indépendance par rapport aux pouvoirs politiques.
Sans attendre, nous créons dès la campagne électorale un “Conseil d’Action Citoyenne”, qui commence à co-écrire avec nos future·s élu·e·s les premières délibérations de notre conseil de secteur.
11. Une maison indépendante des citoyens
En parallèle de la transformation de la bastide St Joseph en maison de la démocratie, nous nous appuierons sur les conseils d’implication citoyenne pour créer un lieu central dédié à l’action citoyenne et à l’éducation populaire, indépendant de la municipalité.
Décision n°4 : Favoriser l’implication citoyenne directe
12. Un référendum local par et pour les habitants
Nous instaurerons un Référendum d’Initiative Citoyenne Local (RICL) déclenché par pétitions d’habitant·es réunissant plus de 2,5% de la population inscrite sur les listes électorales. Ces RICL seront ensuite organisés en coopération entre les élu·e·s, technicien·ne·s et citoyen·ne·s.
13. L’accès à la décision pour les personnes étrangères et les jeunes
L’ensemble des instances de démocratie locale, les référendums et la participation aux décisions citoyennes seront ouverts à toutes et tous sur la base de la résidence dans le secteur.
14. Un budget participatif à hauteur de 10% du budget d’investissement
Nous mobiliserons 10% du budget d’investissement pour des projets pensés et décidés par les habitant·e·s du secteur, via les Conseils d’Implication Citoyenne.
15. Assurer la possibilité pour toutes et tous de participer
L’ensemble de nos partenaires citoyens seront accompagnés afin de permettre l’implication des jeunes, des plus pauvres et précaires et des femmes. Nous indemniserons pour cela la participation citoyenne en explorant toutes les possibilités dans ce sens (dispositif à l’échelle de la Ville, Fonds Etat, Européen…) et faciliterons l’accès aux crèches pendant les temps d’implication citoyenne.
16. La jeunesse au cœur de la démocratie
Un collège des « jeunes » sera systématiquement associé à chaque instance de participation citoyenne, en collaboration avec l’Éducation Nationale.
Décision n°5 : Un territoire serein, pour des habitant·e·s confiant·e·s
17. Un centre de recherche pour des villes sans peur
• Nous dialoguerons avec les universitaires locaux, notamment l’IRTS des Flamants et Aix-Marseille Université, pour favoriser l’implantation d’un centre de recherche pluri-disciplinaire autour des problèmes d’insécurité sociale, matérielle, physique, urbaine, sexiste ou raciste,
• Ce centre de recherche devra constituer un exemple de coopération entre citoyen·ne·s, acteurs publics et scientifiques, permettant l’émergeance de politiques publiques sécurisantes, égalitaires et inclusives.
18. Des Comité Locaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) pour résoudre collectivement les problèmes de sécurité
• Refonte des CLSPD pour mieux intégrer les habitant·e·s, leurs associations et comités, les professionnel·le·s et faire dialoguer les quartiers. Constitution d’un collège citoyen composé des associations, CIQ et de citoyen·ne·s tiré·e·s au sort,
• Création d’un bureau de pilotage des activités du CLSPD intégrant le collège citoyen,
• Transparence totale de l’information au sein du CLSPD sur les politiques publiques, les problèmes soulevés par chacun·e,
• Collège « jeunes » dans ce CLSPD reconstruit,
• Audit en début de mandat des problèmes de sécurité et des dispositifs mis en œuvre, piloté par le CLSPD et accompagné d’expert·e·s et technicien·ne·s.
• Audit de la vidéosurveillance, couteuse et dont les évaluations indépendantes interrogent l’efficacité.
19. Relogement des habitant·e·s menacé·e·s par la criminalité et les violences
Mobiliser les quotas de logements sociaux municipaux et négocier avec les bailleurs sociaux pour permettre la mise à l’abri des personnes menacées, victimes des criminalités organisées ou de violences sexistes et sexuelles.
20. Culture du vivre ensemble
Nous pérenniserons la Fête du vivre ensemble, créée par les acteurs associatifs et habitants pour résister à la mairie de S. Ravier.
Financement de moments de rencontres (sportives, culturelles inter-quartiers). L’ensemble de la programmation culturelle et sportive de la mairie de secteur sera co-construite avec les habitant·e·s, leurs associations et comités et écoles, le CCAS.
21. Signalement intelligent des désordres urbains en direct, en physique et en ligne
• Installation de maisons de quartier de la démocratie dont l’une des fonctions sera d’être un lieu d’accueil des demandes concernant les désordres urbains,
• Suivi en direct via une application du traitement des demandes, de façon plus fluide et transparente que le dispositif actuel de la métropole,
• Réalisation d’audits de quartiers fondés sur l’expertise des habitant·e·s par des « marches exploratoires » avec notamment les personnes les plus vulnérables (personnes âgées, enfants) et discriminées (en premier lieu les femmes) afin d’expertiser nos quartiers et les désordres urbains.
22. Renfort des services de médiation autour des écoles, haltes ferroviaires, métros, parcs et lieux publics
• Négociation avec les collectivités concerné·e·s pour renforcer la médiation sociale partout où cela est nécessaire.
• Nous militerons pour que l’État réoriente ses moyens vers la lutte contre le trafic d’armes et le démantèlement des réseaux mafieux.
• Récépissé de contrôle et utilisation des caméras embarquées pour la police municipale.
Décision n°6 : Lutte contre les discriminations et la précarité
23. Accompagnement social et relogements des victimes de violences (femmes notamment)
La mairie soutiendra la création d’un “refuge des femmes” qui permettra d’accueillir les victimes de violences conjugales, sexistes et sexuelles.
24. Plan de lutte contre les discriminations et les violences en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre et formation des agents municipaux à ces problématiques.
25. Garantir l’accès aux services publics et équipements aux personnes en situation de handicap
26. Médiation vers des lieux d’accueil partagés
• Appui de la mairie de secteur aux lieux d’accueil de populations marginalisées ou discriminées en associant systématiquement les riverain·e·s et les usager·e·s, pour promouvoir le dialogue l’interconnaissance,
• Médiation sociale renforcée,
• “Pas une personne à la rue » : utilisation des fonds européens (FEDER) pour l’accueil des Roms, ou toute population marginalisée.
27. Honorer la mémoire de toutes et tous
À travers les noms des rues, monuments commémoratifs et le financement aux associations et comités d’habitant·e·s, permettre le souvenir de nos anciens ou jeunes disparus injustement (Ibrahim Ali, Lahouari Ben Mohamed, etc)
28. Respect du droit de résidence des personnes étrangères
Nous abrogerons la décision de S. Ravier de fixer à 3 000 le revenu plancher ouvrant droit à euros l’accueil d’une personne étrangère. Cette règle est une entrave au droit de résidence, elle outrepasse les pouvoirs d’un maire et la loi.
Un secteur qui respire, à l’avant garde de la lutte contre le réchauffement climatique
L’accélération du dérèglement climatique et la destruction des écosystèmes nous imposent de repenser la pratique politique de demain. Les propositions qui suivent ont pour but de prendre en compte les limites des ressources naturelles et la capacité de la planète à les régénérer – mais aussi d’améliorer ls conditions de vie quotidienne des habitant.e.s.
Le taux de pollution enregistré à Marseille (voitures, bateaux de croisière) menace notre santé, et celui de nos enfants. Nous souhaitons que notre secteur redevienne agréable et sain à vivre. La végétalisation des rues et places, ainsi que le développement des transports publics et de la mobilité douce, doivent être à même de réduire l’impact sanitaire des gaz à effets de serres.
L’écologie est un puissant levier de création d’emplois : nous puiserons dans les savoirs-faire et ressources de notre secteur nécessaires à la production de biens et de services écoresponsables.
Décision 7 : La Cité de la transition écologique dans nos quartiers, un centre des savoirs et de la formation.
28. Création d’une école de recherche et de formation aux métiers du numérique et de la transition écologique. Et élaboration d’un marché d’intérêt local pour la localisation des filières agricoles et un pôle de recherche pour la reconversion écolo-industrielle du territoire (biomasse, chimie verte, économie circulaire, économie de la mer, etc.)
Décision 8 : Des transports publics et des déplacements doux, à la hauteur des besoins
29. Lancer un audit de la desserte par les transports publics sur le secteur :
• pour diminuer l’utilisation de la voiture et proposer des alternatives pour les déplacements pendulaires.
• pour des déplacements en transports en commun efficaces : l’accès aux établissements publics, centres de soins et hôpitaux, aux installations sportives et culturelles devra être facilité.
• pour des horaires élargis et des fréquences plus grandes, notamment des lignes B3A et B3B (BHNS). Le prolongement du B3A vers Saint-Joseph sera étudié.
30. Établir un réseau de voies ombragées dédiées aux déplacements doux (à vélo et à pied), établi en concertation avec les associations et les habitants. Les voies éviteront de suivre les routes pour véhicules motorisés existants.
31. Déployer un réseau de stations vélos et des parking à vélo sécurisés : aux abords des stations de métro, des gares, des campus universitaires et des espaces commerçants.
32. Développer le trafic ferroviaire local et les gares :
• Par un moratoire sur la construction de la gare souterraine Saint-Charles : il faut flécher ce budget de 3 millards d’euros vers une alternative moins onéreuse, afin de développer les transports ferrés et/ou en communs à l’échelle de la ville.
• Par un transfert des financements routiers sur dessers les transports en commun à l’échelle métropolitaine.
• Financer les liaisons locales de déplacement et en particulier Septème-Blancarde-La Pomme.
• Augmenter la fréquence des arrêts sur le 14e.
• Des gares « lieux de vie » : développer les activités commerciales et culturelles.
• Étudier une solution Tram-Train à l’échelle du territoire métropolitain, en particulier pour le le 14e arrondissement qui dispose de plusieurs gares,
33. Créer une liaison structurante avec des véhicules propres entre les métros Gèze et Frais Vallon :
• réaliser une étude pour déterminer le mode de transport approprié (tramway, BHNS)
• Mise en place du BHNS dans un premier temps, et étudier le projet d’un tramway.
Une extension de ce contournement du centre-ville pourrait être envisagée à l’échelle de la ville (par un prolongement jusqu’à Saint-Loup dans le 10e arrondissement).
34. Étendre les transports, et instaurer la gratuité pour les personnes à revenus modestes et les jeunes de moins de 26 ans – avec pour objectif la gratuité (sans fragiliser le développement des transports).
• un lien Saint-Joseph — Sainte-Marthe — Busserine — Merlan — Campus de St-Jérôme — Frais-Vallon — Croix-Rouge sera développé.
• Une liaison avec le centre-ville sera mise en place.
• Les liens écoles/collège-Habitations seront développés en concertation avec les habitant.e.
Création de zones à trafic limité aux abords des établissement scolaires et des lieux de vie partagés (commerces, équipements sportifs et culturels).
Décision 9 : Un territoire vert et protégé
Reconquérir la biodiversité dans nos territoires et développer la nature en ville, stopper l’étalement urbain et l’artificialisation des sols, favoriser la continuité territoriale de la nature, y compris dans la ville, est un enjeu majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique et pour le bien-être des habitants.
35. Créer de nouveaux espaces verts : réhabiliter le théâtre Athéna et mettre en place une coulée verte entre le parc Athéna et la parc de la Bégude
36. Reboiser massivement, notamment le massif de l’Étoile en partenariat avec l’Éducation Nationale, et les habitant.e.s.
37. Favoriser les jardins partagés et le maraîchage urbain.
38. Protéger la biodiversité des espaces naturels, notamment au dessus du canal de Marseille (Chaîne de l’étoile,Plateau de la mûre) :
• Interdiction des véhicules à moteur, nécessité de circuler en toute sérénité dans le massif.
• Concertation pour la mise en place d’un mode de gestion de cet espace, y compris pour favoriser les pratiques sportives.
39. Couvrir intégralement la L2 dans les 13e et 14e arrondissements, en particulier au niveau de la Busserine et de Saint-Joseph, qui supportera voies douces, espaces verts, voire bois.
40. Végétalisation des routes douces, en particulier autour des établissements scolaires.
41. Réaménagement et entretien de tous les espaces verts : un lieu pour les habitants avec des espaces de jeux.
42. Nature et sports
Nous encouragerons les associations sportives qui proposeront des parcours d’initiation et de sensibilisation à la préoccupation environnementale, à la sauvegarde et l’entretien de nos collines (la du massif de l’Étoile par exemple, par la pratique du VTT).
Décision 10 : Vivre dans un environnement assaini et économe
43. Pilotage par un adjoint au maire de secteur de la propreté et des déchets au quotidien (poubelles, rues, décharges sauvages) et mobilisation de tous les syndicats sur un Plan déchets : création de poubelles enterrées et de composts collectifs.
44. Mise en place d’une “équipe verte” travaillant sur le terrain pour améliorer :
• le tri, la collecte de déchets et le compostage, notamment en favorisant des contrats entre la métropole et les parcs privés et publics de logements.
• la propreté des rues et des parcs.
Elle mettra en place des actions pédagogiques et sera dotée de possibilités de verbalisation.
45. Réduction de la production de déchets par un Plan Zéro Plastique à l’horizon 2026 en concertation avec les citoyen.ne.s, les technicien.ne.s et les syndicats.
46. Installation d’une régie publique d’hygiène, salubrité et lutte contre les nuisibles, intervenant prioritairement dans les écoles et équipements publics.
47. Fourniture en électricité verte des bâtiments et équipements communaux.
48. Appui communal aux plans de lutte contre la précarité énergétique :
• Dans les bâtiments publics et l’habitat social géré par la ville mais aussi l’habitat privé.
• Notre parc locatif est composé quasi totalement de “passoires énergétiques”. Nous interpellerons l’État pour que chaque réhabilitation/construction respecte à minima les critères HQE.
49. Suppression des publicités commerciales sur l’espace public, en priorité au niveau des abris-bus et du métro.
50. Retour en régie publique de l’eau et de l’assainissement, à l’achèvement des délégations de services publics (DSP) existantes. Nous agirons pour que cela s’effectue avant la fin des DSP (dans la mesure du possible, financièrement).
Un territoire social et égalitaire
Dans certains de nos quartiers, le taux de chômage dépasse souvent les 50%. Comment s’étonner alors que l’économie illégale prospère ? Pourtant, nous sommes riches, très riches. Riches de savoir-faire, d’innovations, de pôles technologiques et universitaires (IRTS, Chateau Gombert, St Jérôme, etc) de grande qualité. Les habitant·es sont riches de savoirs que leur ont transmis leurs parents. Et pourtant, beaucoup d’entre nous vivons à la “banlieue” de la société marseillaise, sans pouvoir se loger dignement, envoyant nos enfants dans des écoles en mauvais état.
Notre décision est de faire des 13e et 14e arrondissements un nouveau centre pour une Marseille où l’on prend plaisir à aller et venir. Nous devons assurer à chaque habitant·e la dignité et l’emploi, un avenir meilleur et l’espoir de changer les choses. L’économie écologique et égalitaire que nous proposons, la formation de toutes et tous, permettront de rattraper le retard trop longtemps accumulé et refaire de Marseille ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être : l’exemple d’une ville riche de ses habitant·e·s, où il fait bon se cultiver, apprendre, travailler, vivre.
Décision n°11 : Un centre ville pour notre territoire et pour Marseille
51. Une place de quartiers, d’artisanat et de commerces éthiques
• Créer un centre-ville pour le secteur : avec une belle place de type « Cours” comme lieu de vie central, et en réhabilitant le cinéma du Merlan. Elle sera notamment reliée aux gares dans l’objectif de dynamiser notre territoire.
• Conformément à la demande des salariés, la transformation du McDo St-Barthélemy en agora citoyenne, culturelle et économique sera incluse dans ce projet.
Cette place sera créée par la couverture de la L2 jusqu’au centre du Merlan et sera reliée aux équipements voisins (centre social, maison des familles et des associations, espace culturel Busserine, etc.)
Décision n°12 : Construire un renouveau économique, à la fois social et écologique
52. Relance économique et industrielle
• Développement d’une économie du recyclage et du compost.
• Les jeunes et les chômeurs de nos quartiers bénéficieront de dispositifs de formation en collaboration avec la région et le Ministère du Travail.
53. Plan de co-formation à destination des jeunes
En coopération avec les habitant.e.s, pour mettre en valeur les métiers de nos quartiers, et en mobilisant les pôles universitaires du territoire indispensables à l’élaboration d’une réponse aux défis sociaux et aux enjeux écologiques.
54. Développement de maraîchage de quartier et de l’agriculture bio locale
Ce projet vise une autonomie alimentaire à l’échelle du secteur. Pour cela, un fléchage de la production vers des marchés locaux sera créé. Il s’inscrit aussi dans une dynamique d’éveil aux thématiques agricoles auprès des jeunes et à l’aide à l’insertion sociale. Il passe par l’application de techniques agroécologiques novatrices comme la permaculture (par exemple aux abords du canal de Marseille : ressources hydriques).
55. Programme de normalisation économique
De nombreux habitants vivent aujourd’hui de l’économie informelle : leurs compétences pourraient devenir au contraire une véritable richesse. Nous créerons un programme fondé sur les savoirs-faire locaux pour reconstituer un tissu économique légal.
56. Réintroduction à l’échelle de tous les quartiers de concierges et de gardiens in situ
Afin de recréer de l’emploi et du lien social.
La réintroduction de ces métiers se réalisera sans augmentation des charges locatives.
57. Inventaire des friches industrielles et aide à l’implantation d’industries de transformation écologique
Ces industries de transformation écologique couvriront des domaines tels que le recyclage, la ressourcerie ou encore la revalorisation et la requalification des produits.
58. Développer le pôle économique du technôpole de Château-Gombert
Instauration d’une politique favorisant l’implantation d’activités de recherche et développement, permettant la venue de nouveaux salariés et de la production des connaissances.
Décision n°13 : Des écoles dignes pour tous les enfants
Nous appliquerons le programme déjà élaboré par le Collectif des écoles de Marseille ainsi que les propositions portées dans notre secteur par les parents d’élèves et personnels enseignants ou non. Nous commencerons particulièrement par les mesures suivantes :
59. Réparations, rénovations et constructions des écoles publiques
Élaboration d’un diagnostic exhaustif, fiable et transparent par des professionnels du bâtiment, soumis aux conseils d’école et à compléter par un diagnostic d’usage (notamment par l’extension de l’audit citoyen déjà réalisé par le Collectif des écoles de Marseille), afin de permettre l’égalité de traitement de tous les enfants de la ville.
60. Repenser l’aménagement des écoles et travailler avec l’Éducation Nationale pour construire une « école-type idéale » :
• une échelle humaine,
• un nombre réduit d’élèves par classe,
• des espaces de jeux, de culture (notamment en développant les temps périscolaires) de siestes suffisantes,
• accessibles (aménagement et personnels suffisants) aux enfants en situation de handicap,
• des cours de récréation favorisant la mixité.
63. Accessibilité et gratuité des services municipaux (équipements sportifs, culturels, transports publics) pour les besoins scolaires
62. L’école comme lieu de démocratie, de débats et de délibérations impliquant tous les acteurs : équipe enseignante, personnels, élèves, parents.
• Initiation et sensibilisation à l’éducation populaire et aux problématiques environnementales dans le cadre du temps périscolaire,
• Créer du débat public dans l’espace scolaire pour entendre la parole des enfants.
63. Le budget alloué à l’entretien du bâti des écoles doit être augmenté.
Mise à niveau des autres grandes villes de France, remise aux normes (chauffage, ventilations, toilettes, etc.).
64. Les écoles privées ne doivent pas être subventionnées au-delà du minimum imposé par la loi.
Cet argent public sera mobilisé pour assurer l’égalité de traitement de tous les enfants dans l’école publique. Le personnel municipal ne pourra pas être employé dans les écoles privées.
65. Des ATSEM et du personnel encadrant
Des ATSEM (Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles) en nombre suffisant. Ils devront être associés aux décisions sur les projets éducatifs et sur la rénovation/reconstruction de nos écoles.
66. Une école réellement gratuite.
Nous ferons de la gratuité scolaire une réalité, notamment en matière de fournitures scolaires.
67. Des conditions éducatives saines
• Lutte contre les nuisibles grâce à la régie publique municipale d’hygiène et l’utilisation de répulsifs naturels.
• Dans le cadre d’un plan contre la malnutrition/sous-nutrition et la précarité, nous irons vers la gratuité des cantines et mettrons en place la distribution de petits déjeuners, de déjeuners et de goûters en valeur nutritionnelle suffisante.
• Plusieurs choix de menus adaptés seront proposés, en lien avec l’agriculture locale et des cuisiniers de qualité plutôt qu’avec des entreprises privées.
68. En amont de la scolarisation, permettre l’accueil sûr de tous les enfants
Plan de rénovation et de reconstruction des crèches similaire à celui des écoles.
Sécurisation aux alentours : piétonisation, signalisation , ralentisseurs, feux rouges, etc.
Décision n°14 : Un logement pour tou·tes, digne et écologique
69. Respect loi SRU par arrondissement sur toute la ville et du logement social diffus
Il faut que chaque arrondissement de Marseille accueille a minima 25% de logements sociaux afin de permettre à chacun de se loger dignement. L’application de cette mesure passera par la révision du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal en obligeant à ce que chaque projet immobilier de plus de 10 logements accueille des logements sociaux et très sociaux.
70. Plan d’éradication des 40 000 logements indignes (publics ou privés) sur 10 ans, fondé sur les propositions des collectifs et associations
• Une attention particulière sera portée sur les copropriétés dégradées du secteur.
• Instauration d’un « permis de louer »
• Mobilisation des “Travaux d’office” pour mettre fin aux périls : la mairie se substituera aux propriétaires défaillant ne rénovant pas leurs biens en péril. Nous ferons respecter la Charte du relogement écrite par les personnes délogées et leurs associations et collectifs qu’ils ont imposée au conseil municipal en juillet dernier permettant de préserver les droits des personnes délogées suite à des périls, et qui n’est toujours pas appliquée pleinement. Celle-ci sera étendue aux copropriétés dégradées.
• Un Établissement Public Foncier Métropolitain sera créé afin de permettre la captation du foncier par la puissance publique et rénover les logements indignes.
• Renforcement des services d’hygiène et de sécurité municipaux et métropolitains . Cette proposition vise à lutter contre l’habitat indigne et prévenir les risques, en disposant d’un relais accessible sur le secteur et une annexe en lien avec le maire de secteur.
71. Encadrement des loyers, notamment au niveau des copropriétés dégradées
Nous mettrons en place l’encadrement des loyers permis par la loi afin d’assurer un logement digne à chacun et de lutter contre l’enrichissement des grands propriétaires et les marchands de sommeil.
72. Plan de réoccupation des logements vides
Nous mettrons en place un plan de réoccupation des logements vides (négocié avec la préfecture), afin de lutter contre la vacance de 36 000 logements à Marseille :
• Identification grâce aux moyens permis par la loi des logements habitables ou pouvant être rénovés,
• Proposition aux propriétaires de mettre leurs logements en “intermédiation locative » (dispositif permettant à une association agréée de mettre en location des biens tout en protégeant les petits propriétaires),
• Négociation avec les promoteurs immobiliers pour la remise en location de leurs biens,
• Possibilité de réquisition des logements vides (que les propriétaires refuseraient de remettre en location) pour créer un parc tampon permettant le relogement temporaire pendant les travaux.
73. Audit citoyen sur l’état des logements, et contrôle citoyen sur la gestion des HLM
Une gestion urbaine de proximité et citoyenne sera mise en place sans attendre les plans de rénovation en cité HLM ou en parc privé, afin de ne pas attendre les projets ANRU pour pouvoir vivre dans des logements décents.
74. Conditionnement de la participation de la mairie aux projets de rénovation à leur inclusion dans un Plan d’aménagement du territoire
Celui-ci sera fondé sur les travaux d’agences populaires d’urbanisme, mobilisant les habitant·e·s en lien avec les projets ANRU (il aura par ailleurs un impact direct sur l’emploi).
Décision n°15 : L’accès à la santé pour tou·tes
75. Soutien et maintien de l’hôpital de Laveran et de ses personnels
Nous soutiendrons cette mobilisation pour préserver un équipement médical important dans nos quartiers, et les emplois.
76. Discussion avec l’ARS pour lutter contre la désertification sanitaire
• Nous travaillerons en collaboration avec l’ARS et l’État pour permettre l’accès de chacun à des médecins généralistes ou spécialistes.
• Développement de maisons de santé gérées par des régies médicales.
• Au plus près des habitants, nous favoriserons la création de dispositifs médicaux pluridisciplinaires.
77. Discussion avec l’ARS et l’APHM pour l’installation de dispositif médicaux lourds dans nos quartiers (imagerie, dialyse, chimiothérapie, etc. ) Les moyens médicaux doivent être implantés au plus près de chaque habitant, quand bien même ceux-ci sont coûteux.
Décision n°16 : Nous voulons unir notre communauté civique: promouvoir le vivre ensemble et l’émancipation citoyenne
78. Un programme de valorisation culturelle
• Valorisation des lieux culturels historiques et locaux (rénovation théâtre Athéna, réinvestissement de la salle de cinéma du Merlan).
• Valorisation de toutes les cultures (traditionnelles, classiques, modernes et urbaines)
• Pérennisation de la “Fête du vivre ensemble »
• Organisation d’un festival annuel des cultures urbaines.
Nous lancerons ces opérations après un audit citoyen de nos équipements, de leurs utilisations et des talents de nos quartiers.
79. Un accès et une production culturelle pour toutes et tous
• Nous suivrons les recommandations de la Charte des droits culturels des États Généraux de Marseille, qui ont réuni les habitants et acteurs associatifs marseillais en juin dernier.
• Implication des habitants dans la programmation culturelle.
80. Des équipements culturels de qualité
Remise aux normes, rénovation et maintenance assidue des équipements sportifs et culturels (piscines, bibliothèques, complexes sportifs, etc.)
81. Accès à la lecture publique
• Re-création des bibliobus
• Soutien des projets “bibliothèques de rue”.
• Mise en œuvre des recommandations de l’association des usagers des bibliothèques de Marseille.
82. Des moyens humains pour la culture
Embauche en nombre suffisant, pérennisation et formation du personnel de ces équipements.
83. Le temps de se cultiver
Redéfinir des plages d’ouverture des équipements sportifs et culturels compatibles avec la vie des habitants (toute l’année).